LE MOT DE L'EDITEUR : L'ouvrage que nous vous présentons La Maison sans vitres, est signé Sylvie Fabre G., et il revêt pour nous un caractère tout particulier. En effet, avec Sylvie, nous nous connaissons depuis longtemps et, à l'époque des éditions Paroles d'aube, nous avions mémé édite son premier ouvrage, Première éternité un recueil de proses poétiques Bien entendu, depuis, Sylvie a fait son chemin et a publie de très nombreux ouvrages, poèmes ou proses. Ce nouveau titre pour nous a vraiment du sens, car sans être un livre d'entretien il prend toute sa place dans notre collection ou se retrouvent mêlées les voix plurielles de la création contemporaine. Il s'agit bien d'un authentique échange poétique Chroniques, articles, mises en perspective, cheminements communs, illustrations amies, tout ici fait figure de signe et de signe distinctif. Sylvie Fabre G. nous propose ainsi une manière d'autobiographie littéraire à travers les œuvres des peintres et des écrivains qui accompagnent sa vie et prolongent son geste artistique. LE MOT DE L'AUTEURE : Ce recueil témoigne d'une aventure commune, menée avec les écrivains, les artistes et les éditeurs qui m'accompagnent depuis des années. L'échange avec eux a nourri ma vie et ma poésie de façon indissociable. Ne sommes-nous pas des êtres d'appel et de dialogue jusque par-delà la mort ? Écrire, peindre, éditer, lire, c'est être convié et convier au partage de la beauté qui est aussi bonté et vérité, c'est vivre, comme le rappelle Patrick Laupin, « de possibles retrouvailles » et habiter « l'espace d'un recueillement ». Si chacun porte un seul monde en soi, il peut l'enrichir avec le monde de l'autre et établir les passerelles entre. Mots, formes et couleurs tissés à l'intérieur de nous ont un langage qui oriente notre sensibilité, nos sensations et le sens. Ils déplient la solitude en offrant la promesse tenue d'un bonheur.